Deux matrices à cristaux liquides interagissent par le biais d’un miroir pour permettre l’affichage en trois dimensions d’un plan perpendiculaire aux écrans, qui semble surgir des parois et traverser tout l’espace disponible, à l’intérieur du dispositif, pour venir se fondre dans la paroi opposée. Ondulant telle l’interface séparant l’air de l’eau, ce plan théorique revêt deux aspects différents selon qu’on l’observe par l’une ou l’autre face, qui se présentent sous des teintes complémentaires.

S’il s’agit bien d’une forme d’illusion d’optique, le dispositif nous donne l’occasion d’approcher l’étrangeté de la lumière que décrit la physique quantique : à la fois onde et particule, elle n’est ni l’une ni l’autre, mais correspond finalement à une troisième réalité, somme des deux précédentes, que nous ne savons pas penser, car nous ne pouvons la concevoir d’après notre expérience du monde tangible.