L’avènement des technologies numériques a subtilement changé notre rapport au monde. Ces technologies ont paradoxalement procédé à un effacement de la mémoire des choses qui les ont précédées, en proposant leurs substituts numérisés. Il ne s’agit pas seulement d’un changement d’usages ou d’outils mais d’une perception du réel qui escamote l’accès à d’autres représentations pourtant propices à la compréhension du monde contemporain. Comment percer le voile du flux enveloppant des datas ?
L’exposition Artefacts – archéologie du temps présent rassemble une série d’oeuvres qui nous confrontent à ce glissement des représentations, comme un cabinet de curiosités archéologiques du temps présent. Il ne s’agit pas ici de dénoncer ou d’analyser mais de ressentir le trouble de la représentation et emprunter les failles ainsi ouverte dans la réalité. Dans cette exposition, il n’y a pas de « questionnement du réel » mais bien plutôt la confrontation poétique à celui-ci.
Speculaire y présente l’installation Oracle