Une pratique systématique du dessin permet de passer le temps. Et, à l’image des alluvions déposées par la rivière, des dessins empilés peuvent donner la mesure du temps qui passe.

Les trois séries du temps des alluvions réunissent trois cent soixante dessins pour constituer chacune un volume. Porté au sommet de la pile par la présence invisible de ses prédécesseurs, l’ultime dessin définit simplement la surface du bloc.

Diffusée en vis à vis, une animation vidéo propose une traversée de ces monolithes comme pourrait le faire un dispositif scientifique explorant des couches géologiques. Cependant, par la cadence et un effet de rémanence, les dessins s’entrelacent les uns aux autres, dévoilant l’ensemble sans révéler les éléments.

Ainsi, l’opacité des volumes, mise en regard du flux vidéo, donne à voir le processus mis en œuvre pour témoigner d’un temps passé aussi présent qu’inaccessible.

 

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