Métamoulin #1 constitue un trou de ver, c’est-à-dire un pont à travers l’espace-temps. Décomposé en 42 phrases paradoxales, un texte sculpte et anime un tunnel qui se régénère indéfiniment. Cet opus s’inscrit dans une série de métamoulins : parole énoncée sous une forme, forme animée par une parole.
Que ce soit sous forme d’installation interactive ou d ‘application mobile, Métamoulin #1 implique le corps du spectateur au coeur de cet espace. Il est ainsi happé par une structure qui semble le traverser. Il peut se laisser porter par cette enveloppe qui avance doucement et tourne sur elle-même selon un cycle sans cesse renouvelé.
Mais ce volume composé de lettres, de mots le projette aussi dans un espace sémantique. Il attend ou cherche le point de vue qui lui permettra le mieux d’accéder à une lecture aléatoire de phrases altérées par la perspective et le mouvement. Les paroles qui se révèlent alors s’effondrent sur elles-même, se contredisent en nous parlant d’instants dilatés jusqu’à l’infini et d’éternités réduites à un point.