Métamoulin #2 forme une vague perpétuelle qui aurait gardé le souvenir de corps à la baignade. Décomposé en 42 phrases infinitives, un texte sculpte et anime une surface qui ondule et se régénère indéfiniment. Cet opus s’inscrit dans une série de métamoulins : parole énoncée sous une forme, forme animée par une parole.
Que ce soit sous forme d’installation interactive ou d ‘application mobile, Métamoulin #2 implique le corps du spectateur face à cet espace. Il est ainsi submergé par une onde qui semble le traverser. De par son mouvement, il peut survoler ou plonger sous cette vague dont la matière luminescente évoque un essaim de lucioles aquatiques.
Ces lettres s’accordent pour produire des mots qui projettent le spectateur dans un espace sémantique. Depuis un point de vue en contre-plongé, il peut enfin accéder à une lecture aléatoire de phrases altérées par la perspective et le mouvement. Les paroles qui se révèlent alors esquissent chacune une expérience, parfois commune, toujours marquante, d’un corps éprouvant le contact de l’eau.