Il apparaît aujourd’hui que les voyages interplanétaires dont nous avons pu rêver ne seront effectués que par des machines, nous laissant dans la nostalgie d’un imaginaire de la « conquête spatiale » issu d’une époque révolue. Il nous faut désormais accepter que l’exploration de ces nouveaux mondes, si elle devait se poursuivre, continuera de ne se vivre que par procuration.
Sound reveries of trips we won’t go on (Western Arabia Terra) est un dispositif proposant de s’engager dans une « exploration sonore », à distance, d’un détail de la surface de Mars, en déplaçant un curseur sur une image satellite au moyen de deux commandes manuelles. Cette « lecture » ponctuelle du terrain détermine la production de sons musicaux par le biais d’un synthétiseur analogique, dont le réglage des paramètres peut être ajusté par l’expérimentateur, et dont l’esthétique sonore nous renvoie directement au cinéma de science-fiction du milieu du XXème siècle.